Les Comités  du Souvenir Français Savoie

Cérémonie commémoration des fusillés d’Ecole en Bauges du 6 juillet 1944

Après une dépôt de gerbe sur la tombe de Lucien Chatelain, ancien président du comité des Bauges décédé en septembre 2017, Nous nous sommes rendus à Ecole en Bauges pour rendre hommage aux fusillés du 6 juillet 1944 où une messe fut célébrée, en présence des personnalités civiles et militaires.

Mme le maire d’Ecole en Bauges, intervenait sur cette tragédie

12 PORTE-DRAPEAUX

La gendarmerie, les Anciens combattants, le Souvenir Français avec 7 de ses comités :

 Chambéry-Cognin, La Motte Servolex, Montmélian, Aix les Bains, Saint Alban Leysse, Les Bauges et La Ravoire.

Frédéric Mareschal Délégué Général de Savoie, J Noël Parpillon DG Honoraire, Edith Sardella Trésorière DG Savoie, J Yves Sardella Chargé de Mission auprès de la DG COM et vice-Président du Comité de Montmélian, René Springolo Président du Comité de La Ravoire - Commission Récompenses, Nicole Guéry Présidente du Comité des Bauges , Christiane Bert-Marcaz présidente du comité de Saint Alban-Leysse, Arlette Routin Vice-Président Comité de Montmélian et Didier Deleruyelle Président du Comité d’Aix-les-Bains venus accompagnée par leurs porte-drapeaux.

HISTOIRE

École-en-Bauge (6 juillet 1944)

Le 6 juillet 1944, onze prisonniers furent exécutés sommairement par les Allemands. Une quinzaine de français en uniforme allemand participèrent à cette opération.

Le 4 juillet 1944 les Allemands lancèrent une vaste opération de police sur l’ensemble du massif des Bauges (Savoie). Cette répression se traduisit par l’attaque de plusieurs maquis et de nombreuses exécutions sommaires. Comme le 1er mai, la vallée qui s’étend entre le col du Frêne et Jarsy fut investie : des troupes allemandes s’installèrent à École et patrouillèrent depuis cette localité. Les compagnies FTP 92-03 et 92-05, qui avaient envisagé une embuscade sur la route du col du Frêne, s’étaient retirées le 4 au matin sous une pluie battante. La 92-03 rejoignit son camp de base à Bornette et fut attaqué le jour même. Les sédentaires de la 92-05 reçurent, eux, ordre de se disperser jusqu’au départ des Allemands.

À École, le maire, Jules Ballaz, âgé de soixante-treize ans, et ses collaborateurs furent soumis à des interrogatoires et des menaces. Le 6 juillet au matin, Claudius Blanc, un négociant de trente-six ans, tenta de s’échapper au cours d’un interrogatoire. Rattrapé à l’extérieur du village, il fut dépouillé de ses biens et abattu. Dans la même matinée, l’officier dirigeant les opérations, le même qui commandait la répression du 1er mai, ordonna l’arrestation de huit jeunes gens d’École (Constant Arnichand, André Ferroud-Platet, Émile Gonthier, Lucien Gonthier, Eugène Nardin, Alexandre Paulandré, André Trepied, Joseph Trepied). Il semble que ces jeunes gens, tous membres de la Cie FTPF 92-05, s’étaient, dans un premier temps, réfugiés dans les environs du village et qu’ils étaient rentrés depuis peu chez eux, pensant que la situation s’était calmée. Une fois rassemblés, ils furent torturés.

À quinze heures toute la population fut rassemblée sur la place publique et le commandant allemand annonça qu’à titre de représailles, le maire et les huit jeunes gens allaient être fusillés ainsi que deux adolescents (Roger Burgos et Henri Orset) capturés la veille à Jarsy. Après que les femmes et les enfants eurent été renvoyés, les onze prisonniers furent abattus sur la place, un à un, en présence des hommes du village. Une fois l’exécution terminée il fut ordonné que les corps restassent en place tant que les hommes de la Gestapo seraient présents dans les lieux et plusieurs maisons furent incendiées.

SOURCES : Historique de la compagnie 92-05 par Louis Rochon-Laurent. — NARA, Rapport du 17 septembre 1944, mission Union. — Arch. Dép. Savoie, 961 W 31, Rapport du 25 10 1944. — Michel Aguettaz, Les FTP dans la résistance savoyarde, Grenoble, PUG, 1995.